PSYCHÉ
Ouvre tes yeux comme une flamme,
Mais sois silence, l'Amour dort.
Viens, lève-toi, Psyché, mon amê,
Et prends en mains ta lampe d'or.
Regarde bien, l'Amour s'eveille,
Vois comme il s'est évanoui
En la lumière et la merveille
Que ton regard posa sur lui.
Et maintenant c'est le mystère,
L'abandon et la pauvreté;
Mais en tes larmes la lumière
Et le songe de sa beauté.
Demain, triste, mais frèle et blanche,
Belle d'avoir voulu mourir,
Tu sentiras ton front qui penche,
Sous des roses s'évanouir.
Aux splendeurs de l'aube future,
Demain tes lèvres apprendront
A n'être qu'un divin murmure
De mots de réssurrection.
CHARLES VAN LERBERGHE (1861-1907)
(trad: Mário Faustino. in: Artesanatos de Poesia.)
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